
Le gouvernement a annoncé au Sénat le 16 juin qu’il autorisait les pharmaciens à pratiquer les tests sérologiques du Covid-19, apportant une réponse favorable à la demande de la profession et de l’HAS, mais aucun arrêté ministériel n’a encore été publié.
« Au-delà de la promesse non tenue aux pharmaciens, c’est la promesse non tenue aux français ! » s’insurgent de concert Federgy et l’UDGPO.
700 000 tests par semaine devaient être réalisés selon la feuille de route du gouvernement, ce qui est loin d’être le cas. « De ce fait, les patients-clients réclament de se faire tester tous les jours au comptoir et ne comprennent pas pourquoi leurs pharmaciens d’officine ne peuvent toujours pas les réaliser » rapportent les deux organisations qui jugent ces retards « insupportables » pour les concitoyens comme pour les pharmaciens. La profession qui a joué un rôle majeur pendant la crise et distribue des masques du stock de l’Etat à une cible croissante de catégories professionnelles, serait ainsi prête à adopter des mesures radicales. « Nous nous réservons donc le droit d’arrêter cette distribution si notre demande légitime n’est pas entendue dans les plus brefs délais. Le dépistage sérologique du Covid-19 par les pharmaciens est une stratégie effectuée avec succès dans de très nombreux pays qui correspond parfaitement à notre rôle et à notre compétence de professionnel de santé » menacent Federgy et l’UDGPO soutenant que le port du masque obligatoire dans les lieux publics et l’intensification des tests sérologiques en complément des tests PCR constituent les clés d’une reprise économique réussie.
Source : FEDERGY et UDGPO 30/06/2020