
Mardi, à l'issue de sa visite sur le site de production de vaccins de Sanofi à Marcy-l'Etoile (Rhône), Emmanuel Macron a annoncé un ensemble de mesures visant à renforcer les capacités de production et de recherche pharmaceutiques en France. Au cours de cette même visite, Paul Hudson directeur général du groupe Sanofi, a annoncé 610 millions d'euros d'investissements pour étendre les capacités de recherche et de production de vaccins de deux de ses sites de la région lyonnaise.
Pour soutenir d'autres infrastructures de production et de recherche dédiées aux traitements et aux vaccins « en particulier contre le COVID-19 et au-delà », Emmanuel Macron a annoncé le déblocage d'une enveloppe de 200 millions d'euros avec dès jeudi une initiative de relocalisation de certaines productions comme celle du paracétamol.
Suivant les déclarations d’Emmanuel Macron, le gouvernement doit par ailleurs finaliser « d'ici l'été » « un mécanisme de planification, de financement et d'organisation de la résilience industrielle française en matière de santé » afin de « corriger toutes nos vulnérabilités ».
Après les tensions entre l'Elysée et Paul Hudson, qui avait évoqué dans la presse une priorité accordée aux Etats-Unis pour l'accès à un éventuel vaccin contre le coronavirus, le président de la République a salué l'investissement de Sanofi pour aider la France « à gagner cette bataille de l'emploi et de la reconquête industrielle » peut-on lire dans Challenges.
L'Allemagne, la France, l'Italie et les Pays-Bas, réunis dans une « Alliance inclusive pour le vaccin », ont annoncé samedi avoir signé un accord avec AstraZeneca portant sur la fourniture à l'Union européenne, à prix coûtant, de 400 millions de doses de son vaccin en développement contre le coronavirus. L'Alliance poursuit ses discussions avec d'autres laboratoires. Emmanuel Macron a précisé mardi que la France et ses partenaires devraient conclure un accord comparable avec Sanofi dans les prochaines semaines.
Sanofi travaille au développement de deux candidats vaccins, en partenariat avec GlaxoSmithKline pour l’un et avec la biotech américaine Translate Bio pour l’autre dont les phases finales des essais cliniques devraient être lancées fin 2020 ou début 2021.
En parallèle de cette initiative, les gouvernements des Vingt-Sept ont donné vendredi un mandat politique à la Commission européenne pour négocier en leurs noms les pré-commandes de vaccins potentiels.
Source : Challenges 16/06/2020