
Placée en garde à vue le 23 mars, Marie-Anne Raybaut, une pharmacienne de 71 ans, se retrouve devant le tribunal correctionnel de Nice.
Malgré les réquisitions de l’État, elle prétextait une rupture de stocks, refusant de fournir les Ehpad, les infirmiers ou médecins, mais proposait au détail les masques 4,50 euros l’unité.
« Elle fabriquait également du gel hydroalcoolique non conforme à base de gel normalement destiné aux… échographies » peut-on lire dans Var Matin.
Six infractions lui sont reprochées au total. Le Conseil national de l’Ordre lui réclame des dommages et intérêts et l’Agence régionale de santé est également partie civile.
La pharmacienne invoque notamment un défaut d’information et explique qu’il s’agissait de son propre stock de masques, pas de la dotation de l’État.
Cinquante et un flacons de gel hydroalcoolique de fabrication artisanale, non conforme aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, vendus à un prix de 5 euros les 100 ml, ont été saisis par les enquêteurs.
Un an de prison avec sursis, un an d’interdiction de gérer et d’exercer, 10 000 euros d’amende et 1800 euros au Conseil de l’Ordre des pharmaciens, Marie-Anne Raubaut dispose de dix jours pour faire appel.
Source : Var Matin 28/04/2020