
La plate-forme Paymed, créée par les professionnels de santé devrait permettre aux patients de ne pas avancer les frais de consultation.
Ce dispositif testé auprès d'une centaine de professionnels de santé depuis janvier « serait prêt » suivant ses initiateurs. Il est basé sur une plate-forme en ligne permettant aux médecins, dentistes, infirmiers, kinés, opticiens, biologistes… de vérifier les droits du patient en temps réel, d'adresser en un clic leurs honoraires à l'Assurance maladie et aux complémentaires santé, et se faire payer rapidement.
Depuis 2018, l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS), où sont représentés les syndicats de médecins, kinés, infirmiers, audioprothésistes, biologistes, pharmaciens, travaille à cette alternative libérale de dispense d'avance de frais inspirée de la plate-forme Résopharma qui permet aux pharmaciens de pratiquer « le tiers payant intégral sans encombre depuis deux décennies ».
Dans la pratique, Paymed reçoit les ordonnances des praticiens et les rémunère, sous six jours, de la totalité de la facture : part Sécu et complémentaire confondues. À elle ensuite de récupérer ces sommes auprès des payeurs concernés.
Seule ombre au tableau dans le déploiement de ce dispositif, InterAMC, qui réunit les plus grosses complémentaires santé, refuse de passer une convention nationale et collective. « On veut une convention unique comme pour les pharmaciens », s'indigne Luis Godinho, président de l'Unsaf, qui représente les audioprothésistes à l'UNPS. « C'est la garantie que les mutuelles ou assurances ne changeront pas les règles en cours de route ».
Face à ce blocage, sept syndicats : la CSMF (médecins), le SML (médecins), la FNI (infirmiers), le SDB (biologistes), l'Unsaf (audioprothésistes), la FFMKR (kinés) et la FSPF (pharmaciens), viennent de demander à Agnès Buzyn d'arbitrer.
Source : Le Parisien 22/10/19