
Afin de vérifier la bonne application de la mesure de rappel de lots lancée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en janvier dernier après plusieurs cas de salmonellose, cette dernière a mené des investigations auprès de 754 pharmacies/parapharmacies, 4 grossistes-répartiteurs et 44 sites de vente en ligne. Une amélioration globale de la prise en charge des rappels a été constatée depuis l’alerte Lactalis en 2017 sur la circulation de l’information en particulier mais aussi plusieurs manquements graves. 26 boîtes des marques concernées figuraient toujours dans les linéaires de 6 pharmacies. Par ailleurs, la présence obligatoire d’une affichette informant les consommateurs, comme prévu par la réglementation, faisait défaut dans 36 pharmacies, soit 5 % de l’échantillon ciblé par l’enquête.
« Un an après l’affaire Lactalis, la gestion des mesures de retrait et de rappel n’est pas encore pleinement maîtrisée par l’ensemble des officines », déplore la DGCCRF, dans un courrier adressé à la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.
« L’information des consommateurs n’y est pas assurée de manière satisfaisante, voire les précautions nécessaires ne sont pas prises pour fiabiliser le retrait des produits à la vente ».
L’Ordre national des pharmaciens réaffirme « sa détermination et son intransigeance face à ces manquements individuels constatés » et prévoit de porter plainte contre les pharmaciens concernés.
Source : CNOP 11/04/2019