
Le rapport du Sénat sur les ruptures de stock de médicaments publié début octobre faisait état de dix fois plus de signalements à l’ANSM entre 2008 et 2014 et au cours de l’année écoulée les exemples ont été légion.
Lors de ses vœux à la presse, Phillipe Tcheng, nouveau président du Leem, syndicat représentatif des entreprises du médicament, a fait savoir qu’un plan d’action allait être proposé portant sur les ruptures d’approvisionnement des médicaments les plus indispensables.
Ce plan devrait être construit autour de plusieurs axes. « Il faut mieux circonscrire la nature des produits qui doivent être sécurisés car aujourd’hui il y a peut-être trop de médicaments d’intérêt thérapeutique majeur », a expliqué Philippe Tcheng. « Le maintien en Europe des sites de production des matières premières actives » est la deuxième grande ligne de ce plan qui travaillera aussi sur « les mécanismes d’achat à l’hôpital et les conditions économiques d’exploitation de ces médicaments, parfois défavorables sur le territoire ». Philippe Tcheng estime que sur ce sujet il doit y avoir une « amélioration du pilotage interministériel » et un « portage européen ». Sur les pénuries de vaccins, il a rappelé également la « durée incompressible des cycles de production » et le « manque d’harmonisation des calendriers vaccinaux ». Au-delà de ce plan contre les ruptures de stock, le Leem affiche plusieurs objectifs pour 2019 : l’amélioration de l’accès aux patients, la mise en place de « Ma santé 2022 », mais aussi la mise en œuvre d’un dispositif de sérialisation de chaque boîte de médicaments à partir du 9 février. Le Leem suit également de près le Brexit et l’échéance du 29 mars.
Source : Le Généraliste 15/01/2019