
Dans un communiqué publié le 7 janvier, le Conseil scientifique du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) conclut de façon sévère à l'absence d'efficacité spécifique des médicaments homéopathiques. Selon lui, «
la réalité est clairement et solidement démontrée : l'efficacité de l'homéopathie n'est pas différente de celle du placebo » et « le remboursement à 30 % de l'homéopathie repose sur une dérogation ministérielle arbitraire ».
L'analyse du CNGE s'est faite en deux temps. Son conseil scientifique s’est d’abord intéressé aux principes même de l'homéopathie en remontant sur ses bases fondamentales, avant de travailler sur une synthèse de la littérature scientifique comme celle publiée dans The Lancet en 2005 et la méta-analyse australienne publiée en 2018, jugées d’une grande valeur méthodologique. La synthèse de l'avis du CNGE est publiée dans le dernier numéro de la revue Exercer. Le conseil scientifique du CNGE précise que «
de manière plus globale, la pratique de l'homéopathie arguant d'une activité spécifique n'apparaît pas compatible avec les principes et la définition européenne de la médecine générale (Wonca), ni avec la médecine fondée sur les preuves (EBM) ».
Suite à la communication de son Conseil scientifique, le CNGE devrait publier d'ici quelques jours un autre communiqué tenant compte de cet avis. Le ministère de la Santé attend par ailleurs l'avis de la HAS qui devrait intervenir au printemps, sur l'efficacité de l’homéopathie, avant de se prononcer sur un éventuel déremboursement.
Source : Le Généraliste 07/01/2019