
Face à la multiplication des ruptures de médicaments d’utilisation courante, une mission d'informations sénatoriale présente ce mardi trente pistes pour limiter ce phénomène dont un programme public de production et des incitations fiscales pour relocaliser en France la production principalement concentrée en Inde, en Chine et en Asie du Sud-Est.
Traitement contre le cancer, la maladie de Parkinson, vaccin contre l'hépathite B... En 2017, près de 530 médicaments ont été concernés par une rupture de stock soit dix fois plus qu'il y a dix ans. Un simple événement isolé, à l'autre bout du monde, peut entrainer une pénurie dans les pharmacies françaises comme un problème de qualité survenant dans une usine de substances pharmaceutiques actives en Inde ou en Chine peut affecter l’approvisionnement du marché français pour de longs mois, illustre le rapport, qui détaille trente propositions pour limiter ce phénomène. Les propositions formulées se déclinent autour de deux axes : - la préservation des pénuries résultant de difficultés de production, - celles résultant de difficultés d’approvisionnement, deux types de situations auxquels doivent faire face les acteurs de la pharmacie. Alors que la rupture de stock désigne l’impossibilité pour un laboratoire de fabriquer ou d’exploiter un médicament ou un vaccin, avec un impact national, voire européen ou mondial ; la rupture d’approvisionnement renvoie à l’incapacité pour une pharmacie de dispenser un médicament à un patient dans un délai de 72 heures après avoir effectué une demande auprès de deux entreprises.
Source : LCI 02/10/2018