
La fédération des centres mémoires (FCM), la fédération française de neurologie, la société française de neurologie, la société française de gériatrie et gérontologie, la société de neuropsychologie de langue française, la société française de psychogériatrie et de psychiatrie de la personne âgées, soutenues par France Alzheimer et France Parkinson vont déposer dans les prochains jours un recours contentieux devant le Conseil d'État à l'encontre de l’arrêté du 1er juin 2018, fixant au 1er août le déremboursement d'Aricept (donépézil), Ebixa (mémantine), Exelon (rivastigmine) et Reminyl (galantamine) ainsi que leurs génériques, indiqués dans le traitement de la maladie d'Alzheimer.
Ces sociétés savantes avaient déjà adressé une lettre ouverte à la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn. Leur requête portera à la fois sur le fond et la forme. Sur la forme, le collectif estime que l'avis de la commission de la transparence de la HAS n'a pas été rendu dans des conditions équitables. Les experts rassemblés étaient connus pour être à charge contre les médicaments. Par exemple, le Pr Olivier Saint-Jean, gériatre de l'hôpital européen Georges Pompidou est aussi l'auteur d'un livre qualifiant la maladie d'Alzheimer de «
construction sociale » plus que de «
réalité médicale ».
Sur le fond, les sociétés savantes vont appuyer leur propos sur une revue de la littérature en faveur de l'efficacité des traitements anti-Alzheimer. A titre d’exemple encore, les recommandations du NICE britannique, publiées en juin 2018, incluent le donépézil, la galantamine, rivastigmine et la mémantine dans les stratégies de traitement de la maladie d'Alzheimer. Les requérants déposeront une première requête sommaire avant le 28 juillet qui pourra être complétée au cours de l'instruction du dossier.
Source : Le Quotidien du Médecin 20/07/2018