
Le déficit global de la Sécurité sociale devrait se réduire en 2018 à moins de 300 millions d'euros au lieu des 2,2 milliards inscrits en loi de financement, grâce à une croissance
« meilleure que prévu », selon un rapport publié hier par la Commission des comptes de la Sécurité sociale. En particulier, la branche maladie serait enfin proche de l'équilibre, avec un déficit de 500 millions, après un trou de 4,9 milliards en 2017.
Avec trois branches bénéficiaires (vieillesse, famille, accidents du travail) et un déficit de l'Assurance maladie divisé par dix, le régime général afficherait même un solde positif pour la première fois depuis 2001.
Demeure une incertitude à hauteur de 600 millions, liée à la compensation par l'État du crédit d'impôt sur la taxe sur les salaires (CITS). Si cette compensation n'était pas versée à la Sécu, le déficit cumulé du régime général et du FSV s'établirait à 900 millions d'euros mais resterait en forte baisse par rapport à 2017.
Si les comptes s'améliorent, c’est grâce à l'accélération de la croissance économique et la hausse des créations d’emplois qui ont engendré plus de corisations sociales. La hausse de la CSG mais aussi celle du tabac contribuent également à ces bons résultats sans compter l’intégration de la TVA dans les comptes de la Sécu dont les recettes progresseraient au final de 3,4 % en 2018, selon les nouvelles prévisions. Pour leur part, les dépenses continueraient de progresser (+ 2,2 %), les prestations maladie étant responsables de la moitié de la croissance des dépenses.
Malgré cette hausse des dépenses, le dynamisme des recettes permet à chaque branche d'afficher un solde en progrès ou faible baisse.
Source : lefigaro.fr 05/06/2018