
Dans un texte adopté en session plénière jeudi dernier et diffusé sur son site, le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) rappelle notamment que la médecine doit être exercée «
conformément aux données acquises de la science et à l’état de l’art ». «
La prise en charge médicale d’un patient doit être conforme aux exigences de qualité et de sécurité des soins, voire de leur urgence ». Dans cette mise au point, le CNOM souligne que le traitement préconisé par un médecin «
peut comporter une prescription adjuvante ou complémentaire, médicamenteuse ou autre, que le médecin apprécie en conscience dans chaque situation, après avoir délivré au patient une information loyale, claire et appropriée ».
Ne se reconnaissant aucune compétence scientifique pour juger de l’efficacité de l’homéopathie, le CNOM a demandé à la ministre de la Santé, à l’Académie de médecine et à la Haute autorité de santé (HAS) de se saisir du sujet.
«
Ce que nous avons demandé se met en place », a fait valoir le Dr Patrick Bouet, président du CNOM. «
Si au terme de tout cela, il y a la confirmation par l’Académie et la HAS que l’homéopathie n’est pas efficace, comment voulez-vous que l’Ordre n’en tire pas les conclusions », a-t-il interrogé.
Le CNOM entend d’autre part faire revoir les mentions autorisées sur les plaques des médecins souhaitant qu'elles ne mentionnent que des spécialités reconnues. Pour Jacques Lucas, vice-président du CNOM « l’Ordre n’a pas à autoriser tout ce qui n’aura pas fait la preuve de son utilité et de son efficacité ». L’expression « Médecin homéopathe » pourrait ainsi disparaître des plaques des médecins, la mention « homéopathie » restant autorisée, en dessous par exemple de « médecin généraliste » ou « médecin cancérologue ».
Source : Le Généraliste 19/06/2018