
Près de 300 patients ont porté plainte au pénal contre les autorités de santé pointant un manque de vigilance face aux tests de dépistage, jugés peu fiables, et à l’origine d’une absence de diagnostic ou d’un diagnostic tardif.
Prescrit en première intention, le test Elisa est réalisé à partir d'une prise de sang. S'il est négatif, la maladie de Lyme est écartée. S'il est positif, et à cette seule condition, un second test plus précis est proposé, le Western Blot. Un médecin a accepté de prescrire les deux tests à une patiente avec des résultats surprenants. «
Le Western Blot était positif, alors même que l'Elisa était négatif ». Pourquoi les tests de dépistage ne seraient-ils pas fiables ? Selon les avocats, les autorités de santé n'auraient pas été assez vigilantes. De possibles conflits d’intérêt sont suspectés certains experts travaillant aussi pour les laboratoires. Des accusations visent également l'Agence de Sécurité du Médicament et le Centre National de Référence des Borrélia de Strasbourg. L'Académie de médecine rappelle que seuls les tests Elisa et Western Blot sont validés scientifiquement et ne doivent donc pas être remis en cause. «
La sérologie est là pour confirmer un diagnostic de maladie infectieuse, en aucun cas elle ne le pose. Etablir un diagnostic nécessite une étape clinique. Il peut s'agir d'épidémiologie, de symptômes cliniques, d'un examen médical. À ce moment-là seulement, la sérologie peut être interprétée », explique François Bricaire, infectiologue et membre de l’Académie de médecine.
Des recherches sont en cours pour mettre au point d'autres tests de dépistage.
Source : France Info avec la Rédaction d’Allo Docteur 24/04/2018