
A l’issue de la réunion de l’ensemble des forces vives de la profession par la ministre des Solidarités et de la Santé, la chambre syndicale des groupements de pharmaciens, exige la fin de la rétrocession et la possibilité pour les pharmaciens de communiquer librement. A défaut, les officinaux n’auront pas les moyens de relever le défi des nouvelles missions selon Federgy. La chambre syndicale des groupements demande à la ministre des Solidarités et de la Santé de mettre un terme aux conditions commerciales injustifiées pratiquées par les laboratoires pharmaceutiques incitant les pharmaciens à se réunir dans des structures informelles pour obtenir des conditions commerciales liées à des quantités manifestement supérieures à leurs capacités d’achats et de reventes. La chambre syndicale des groupements réclame l’application stricte de l’article R-5124-2 du code de la santé publique, modifié par le décret 2009-741 du 19 juin 2009, et que seules les « centrales d’achat pharmaceutique » (CAP) et les « structures de regroupement à l’achat » (SRA), dûment autorisées par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), puissent négocier avec les laboratoires pharmaceutiques. Federgy rappelle que seul ce respect de la loi permettra de garantir une réelle traçabilité des produits de santé et une véritable sécurité de leur transport et de leur conservation, puisque les CAP sont astreintes, comme tout établissement pharmaceutique, à la traçabilité des lots acquis et distribués (article R.5124-2 du code de la santé publique). Selon le président de Federgy, Christian Grenier,
« la fin de la rétrocession permettra aux pharmaciens d’officine de déléguer ces négociations commerciales à des structures habilitées et structurées pour le faire afin d’être le plus souvent possible au comptoir et ainsi de se consacrer aux nouvelles missions qui lui sont confiées par l’Assurance maladie, dans le cadre des accords conventionnels, ou par le Législateur comme pour la vaccination ». Dans cette perspective, Federgy, juge également urgent de permettre aux pharmaciens de communiquer librement afin de donner au réseau les moyens d’assumer les missions qui lui sont dévolues : dispenser dans un cadre sécurisé des produits de santé et prendre en charge les patients chroniques et les personnes âgées. Ce pouvoir de communiquer sera l’arme indispensable qui permettra aux pharmaciens d’officine de rivaliser avec les autres secteurs de distribution. Et ainsi de préparer la pharmacie du futur.
Source : Communiqué de presse Federgy 30/03/2018