
Des représentants de la profession ont été reçus vendredi par la ministre de la Santé.
Les pharmaciens ont pu avancer un bilan plus que satisfaisant de l'expérience menée sur la vaccination grippe depuis octobre 2017 dans deux régions ciblant les personnes âgées et la grippe. « Nous avons vacciné 156 000 personnes pendant la saison 2017-2018, c'est quatre fois plus que la prévision initiale de 30 à 40 000 », s’est félicité Gilles Bonnefond, président de l’USPO qui a demandé à Agnès Buzyn de généraliser la vaccination en pharmacie afin qu’elle ne soit plus réservée aux personnes âgées et malades chroniques. « Les statistiques montrent que nous ne nous sommes pas substitués aux médecins, mais que nous avons facilité l'accès des patients », avance-t-il. Alors que le nombre de vaccinés a régressé sur la majeure partie du territoire, il a progressé massivement en Auvergne Rhône Alpes et Nouvelle Aquitaine, où respectivement 59 % et 49% des officines participaient à l'expérimentation.
De plus, la procédure pourrait être simplifiée. Les personnes âgées qui ont pu se faire vacciner en officine sont celles qui ont reçu un bon de l'Assurance-maladie, leur donnant droit à un remboursement, système qui existait déjà pour se faire vacciner chez le médecin. Mais le taux de réponse n'est pas satisfaisant et la généralisation du dossier médical partagé consultable par tous les professionnels de santé, permettrait de supprimer le bon.
Certes, la vaccination tarifée à quatre euros ne dopera pas la marge des pharmaciens mais leur permet de se positionner sur la prévention en santé plutôt que sur le métier de commerçant. Reste à convaincre les infirmiers et les médecins de partager la vaccination.
Source : Les Echos 16/03/2018