
L'avenant sur la ROSP génériques pour 2018 vient d’être signé par l’USPO et la CNAM portant l’objectif national de substitution de 86% à 90 %. Pour l’USPO, cet objectif s’inscrit en droite ligne de l’évolution des dernières années. En décembre 2017, le taux de substitution s’élevait à 88,1 % et les molécules compliquées à substituer comme la levothyroxine ont été écartées de l’objectif. L’arrivée moindre de blockbusters sur le marché mais aussi la difficulté à maintenir le niveau de redistribution des économies générées rendaient nécessaires cette évolution sous peine de voir la ROSP disparaître.
La FSPF qui n’a pas paraphé le texte l’entend d’une toute autre oreille. Cet avenant sur la ROSP entraine selon Philippe Gartner une baisse d’au moins 25 millions d’euros par rapport à 2017 si les taux de substitution fixés sont atteints et supprime le bonus garanti pour les meilleurs substitueurs. En bref, cette signature conduit à une perte sèche de 18% (1 100 euros pour chaque officine). Si la FSPF a refusé de signer, c’est que l'augmentation significative du taux de substitution le rend difficilement atteignable (de 86 % à 90 % avec un réalisé à 87,5 % pour 2017) et que cette perte de 25 millions d'euros vient s'ajouter aux plus de 100 millions d'euros ponctionnés sur la rémunération officinale (170 millions de baisses de prix – 70 millions apportés par l'avenant n°11). Selon le calcul du syndicat, à périmètre constant des ventes, la perte moyenne par officine s'élèvera pour 2018 à plus de 5 500 €. La FSPF renouvelle sa demande d’une ouverture de négociation avec l’Etat pour l’avenir du réseau officinal.
Sources : Sources syndicales 15/03/2018