
Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) adresse une lettre ouverte à Agnès Buzyn afin de tirer la sonnette d'alarme sur le surcoût de 25M d’euros lié à l’arrêt de commercialisation du Cytotec qui touchera directement les budgets des maternités.
Le CNGOF regrette que le plan d’actions décidé par l’ANSM pour pallier l’arrêt de commercialisation du Cytotec, décidé par le laboratoire Pfizer, ne prévoit pas l'entrée sur le marché français d'un génériqueur afin de disposer d'une alternative moins coûteuse. «
Un oubli ou un accord avec les autres industriels ? » se demande Israël Nisand, président du CNGOF. Ce dernier s'interroge également sur l'inscription des deux noms de marque dans les forfaits IVG. Une décision qui freine la possibilité de voir un générique sur le marché.
Pour rappel, le Cytotec, à base de misoprostol, dispose d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) contre l'ulcère gastrique. En raison de ses effets sur le muscle utérin, il est largement utilisé en gynécologie pour réaliser des interruptions volontaires de grossesse (IVG), des interruptions médicales de grossesse (IMG), pour éviter un curetage en cas de fausse couche, ou encore après découpe en huit morceaux du comprimé pour déclencher des accouchements. En raison de son faible coût — 0,24 centime le comprimé selon le CNGOF — le Cytotec est majoritairement utilisé au détriment de ses concurrents (MisoOne et Gymiso, également à base de misoprostol), plus chers — 6 euros le comprimé.
Source : Hospimedia 22/02/2018