
Une perquisition a eu lieu hier à Lyon, au siège français du laboratoire allemand Merck, fabricant du Levothyrox, information confirmée par Merck assurant que celle-ci était « attendue » et que le laboratoire y collaborait « activement ».
Cette perquisition a été opérée par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte pour « tromperie aggravée, atteintes involontaires à l'intégrité physique et mise en danger de la vie d'autrui ». Fin septembre, 62 plaintes avaient été déposées et confiées au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille.
Ces investigations sont réalisées « sous la tutelle de deux magistrats de Marseille, dans les trois établissements du siège de Merck situés à Lyon et dans sa banlieue », selon les précisions apportées par le procureur de Marseille Xavier Tarabeux. Toujours selon ses dires, aucune audition ou garde à vue n'était prévue pour l'heure.
Les témoignages sur les effets indésirables de la nouvelle formule du Levothyrox, mise sur le marché français fin mars, se sont multipliés au cours des derniers mois. Pour le gouvernement, il s’agit aujourd’hui d’un enjeu sanitaire majeur.
Source : Challenges 03/10/2017