
Pfizer va retirer Cytotec (misoprostol 200 µg) du marché au 1er mars 2018. Indiqué en traitement et prévention de l’ulcère gastrique, Cytotec est essentiellement utilisé pour réaliser des IVG ou déclencher artificiellement des accouchements, exposant la mère et l’enfant à de véritables risques sur lesquels l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a déjà alerté en 2013. Dans l’usage détourné qui est fait du Cytotec, des contractions trop fortes et une mauvaise oxygénation du fœtus apparaissent souvent liées à un surdosage de la molécule, le comprimé de petite taille devant être coupé en huit. Pourquoi alors cette pratique ? Les médicaments à base de prostaglandines prévus pour le déclenchement artificiel du travail, en gel ou en tampon, existent, mais ils coûtent beaucoup plus cher que le Cytotec, à 30 centimes le comprimé. Le délai d’ici mars 2018 permettra aux industriels qui commercialisent Gymiso et Misoone, contenant la même molécule (dosée respectivement à 200 µg et 400 µg), d'augmenter leur production et sécuriser ainsi l'accès à l'IVG médicamenteuse. Le laboratoire danois Azanta a d’autre part déposé une demande d’AMM pour un dosage de 25 µg qui pourrait être disponible courant 2018.
Source : Celtinews 20/10/2017