
Lors de la conférence de presse donnée à l'issue d'une réunion de crise qui regroupait les associations de malades de la thyroïde pour un point de situation sur le Levothyrox, Agnès Buzyn a voulu rassurer et appeler à un débat apaisé. Elle a reconnu « un défaut d'information » sur le changement de formule du Levothyrox et annoncé la mise en place d’un groupe de travail « pour mieux informer les patients et les professionnels de santé sur les médicaments ».
Sans nier les effets secondaires rencontrés par les patients, elle a par ailleurs rappelé que la nouvelle formule du Levothyrox commercialisée aux Etats-Unis depuis une dizaine d’années n’était associée à aucune alerte sanitaire et que le seul danger pour la santé des patients était d’arrêter leur traitement.
Agnès Buzyn a également annoncé que les autorités réfléchissaient à ouvrir le marché à d'autres génériques du Levothyrox, le fait qu’une seule formule de lévothyroxine soit disponible pose un problème aux patients. En aucun cas, un retour à l’ancienne formule est envisagé.
L'intervention de la ministre survient dans la foulée de la prise de position du Collège de médecine générale dénonçant un vent de panique non justifié et demandant aux patients présentant des symptômes inhabituels de « consulter leur médecin » insistant sur le fait que tout «arrêt intempestif du traitement» serait «dangereux».
Source : Conférence de presse ministérielle 06/09/2017