
D'après un sondage Odoxa pour le Figaro et Franceinfo publié vendredi, 56% des Français sont opposés à la mesure annoncée par le gouvernement de rendre obligatoire 11 vaccins infantiles contre 3 actuellement et 44% y sont favorables.
Pour les opposants ou les sceptiques, les effets secondaires et la composition des vaccins sont en cause. Serge Rader, ancien pharmacien et auteur d'un ouvrage « Le racket des laboratoires pharmaceutiques » pointe en particulier les vaccins contre plusieurs maladies réunis en une injection. Agnès Buzyn, a expliqué que le gouvernement réfléchissait à une « clause d’exemption » pour les parents farouchement opposés à la vaccination de leurs enfants mais envisage aussi des sanctions, même si elle mise avant tout sur la pédagogie pour faire avancer l'opinion. Ces dernières années, la méfiance semble s'être accentuée en France. D'après une enquête conduite dans 67 pays et réalisée sur 65 000 personnes, publiée en septembre dernier, plus de 4 Français sur 10 disent ne pas faire confiance à la vaccination. 17% doutent de leur efficacité et 12% considèrent que les vaccins infantiles ne sont pas importants.
Dans le même temps, l’Académie nationale de Pharmacie apporte son soutien à Agnès Buzyn et rappelle son souhait que des mesures soient prises rapidement pour améliorer la couverture vaccinale des personnels de santé afin d’assurer, à côté de leur propre protection, celle de leurs patients. L’Académie souligne également que si l’extension de l’obligation vaccinale est susceptible d’entraîner un surcoût immédiat pour l’assurance maladie, elle entraînera de facto, une réduction encore plus importante des dépenses liées aux morbidités engendrées par le défaut de vaccination.
Sources : bfmtv.com et communiqué Académie de Pharmacie 07/07/2017