Les négociations conventionnelles des pharmaciens avec l’Assurance maladie démarrent aujourd’hui !
Au cours d’une conférence de presse donnée hier dans ses locaux, l’USPO a précisé le bilan 2016 de la pharmacie et communiqué ses propositions avec une détermination sans faille.
Après 2 ans de réforme, la marge des pharmaciens a baissé 2 fois plus vite que leur chiffre d’affaires, signant l’échec de la rémunération à la boîte, non protectrice pour le pharmacien. Alors, pas question de se faire avoir une deuxième fois et le retard doit être rattrapé !
Le contexte réglementaire arbitral de la négociation ne facilitera pas les choses faisant perdre un mois de négociation et donnant la part belle à l’assurance maladie en cas de désaccord syndical. Des délais d’application des réformes et d’adaptation des services d’information de la CNAM et des pharmaciens s’ajouteront à cela. Pour toutes ces raisons, la négociation doit être menée efficacement. Il faut à tout prix éviter un système d’avenants, post-convention, sous une autre mandature.
L’USPO a centré ses propositions autour de 3 chantiers principaux, la rémunération du pharmacien, le métier, le tiers payant et les règles de simplification.
Sans un nouveau mode de rémunération du pharmacien, rien n’est possible et l’USPO fait clairement de ce chantier sa priorité. Une injection immédiate d’argent est souhaitée sous forme d’une enveloppe qui identifie le pharmacien dans la chaîne des soins et assure son indépendance par rapport à une politique industrielle qu’il ne maîtrise pas. Plusieurs pistes ont été évaluées, simulation à l’appui. Un honoraire complémentaire pouvant aller jusqu’à 3,50 euros pourrait assurer une perception minimum par ordonnance sachant qu’à ce jour, 28% des ordonnances engendrent une rémunération inférieure à 2,50 euros ! Un honoraire à l’ordonnance en fonction de l’âge du patient et/ou une prise en charge forfaitaire annuelle des patients âgés avec bilan médical, lutte contre la iatrogénie médicamenteuse, observance du traitement… est une autre voie. La rémunération des interventions pharmaceutiques (IP) complète ce panel de propositions faisant enfin reconnaître un travail souterrain du pharmacien jamais évalué à ce jour. L’objectif est de faire reconnaître ces IP comme du temps pharmaceutique rémunéré par le patient, les complémentaires, et pas nécessairement l’Assurance maladie. Beaucoup des idées évoquées sur ces nouveaux modes de rémunération sont partagées par la FSPF et pour Gilles Bonnefond, Président de l’USPO, la cohésion et le rassemblement démontrés au cours des négociations qui s’amorcent sont déterminants.
Source : Conférence de presse USPO 21/02