
L’UDGPO annonce dans un communiqué sa décision d’assigner en justice un premier éditeur de logiciel de gestion de l’officine (LGO) qui selon les mots du Président de l’UDGPO, Laurent Filoche, « s’approprie[nt] de manière indue les données de nos adhérents ».
L’UDGPO rappelle que ces données sont et doivent être utilisées dans l’intérêt des pharmaciens. Or, à ce jour, certaines entreprises, dont des éditeurs de LGO, se servent dans les données de ventes et d’achat des pharmaciens et les revendent aux fournisseurs, au point de vente et sans les anonymiser ce qui, de fait, va à l’encontre de l’intérêt du pharmacien dans la relation commerciale. Dans un contexte économique difficile pour les officines, ces données doivent être un outil d’amélioration de leur compétitivité et de leur pérennité, souligne l’UDGPO, qui demande l’interopérabilité des bases de données dans les LGO de sorte que le pharmacien puisse choisir le prestataire à qui il décide de confier ces données. En février, l’UDGPO invitera tous les éditeurs de LGO à s’expliquer sur les conditions dans lesquelles ils transmettent les données et à qui celles-ci sont transmises. Enfin, l’UDGPO plaide pour un juste partage de la valeur, au bénéfice des pharmaciens qui décident de commercialiser leurs données. Pour les pharmaciens l’enjeu est double, enjeu économique dans un contexte tendu bien sûr comme le souligne le communiqué, mais aussi enjeu de santé publique : les données sont un bien public numérique dont ils ont la responsabilité, ils doivent pouvoir contribuer à l’amélioration des connaissances en santé publique en partageant ces données avec des partenaires choisis par eux.
Source : Communiqué UDGPO 12/12