
Alors que la profession se réunira le 21 Novembre à Paris pour parler de son avenir, l’UDGPO (Union des groupements de pharmaciens d’officine) a d’ores et déjà transmis ses propositions aux syndicats afin de mettre fin aux hausses de prix sauvages des fournisseurs et encadrer et légaliser les rétrocessions. Parmi ces trois axes, celui des rétrocessions est particulièrement sensible. Interdire les rétrocessions apparaît dangereux à l’UDGPO qui y voit une arme de négociation importante vis-à-vis de l’industrie et de la répartition. Par ailleurs, les rétrocessions permettent aux pharmaciens, y compris ceux qui sont groupés, d’avoir une marge correcte avec des fournisseurs qui refusent pour l’instant de travailler avec des groupements. Pour l’UDGPO encore et son président Laurent Filoche «
En légalisant la rétrocession, nous dissuaderions de fait les fournisseurs à appliquer des CGV différenciées, sachant qu’un système de contournement légal et opposable s’appliquerait à eux ». Pour toutes ces raisons, et en adaptant les systèmes d’information de sorte à assurer la traçabilité sur les produits, l’UDGPO demande la légalisation des rétrocessions. Sur les hausses de prix des fournisseurs et les modifications des tarifs pratiqués en cours d'année, l’UDGPO souhaite tout simplement que La DGCCRF soit saisie de ces faits et sanctionne ceux qui ne se conforment pas à la loi. Enfin, l’UDGPO pointe et dénonce les usages abusifs de certains sur les données : « Plusieurs entreprises (LGO, GERS…) puisent dans les données de ventes et d’achat de nos adhérents et revendent ces données à nos fournisseurs, au point de vente et sans les anonymiser. De ce fait, ils se servent de nos données pour favoriser la partie adverse dans la relation commerciale. ». Faire la lumière sur ces pratiques est crucial. A suivre donc.
Source : UDGPO