
La contraception d’urgence a fait couler beaucoup d’encre et créé de nombreuses polémiques au comptoir comme dans les médias. Soulignons la « positive attitude » de l’URPS d’Ile de France qui propose une conduite à tenir sous forme d’affiche relayée à ce jour sur son site Internet et celui de l’USPO. Bien sûr, la lutte contre les idées reçues est de mise et il ne convient ni de juger ni de faire la morale. Des informations objectives peuvent être délivrées de nature à rassurer la patiente : la contraception d’urgence n’est pas néfaste et ne rend pas stérile, elle n’est pas contre indiquée chez une fumeuse, ne protège pas des IST et il n’y a pas d’âge minimum pour la demander. Non seulement la patiente doit être rassurée mais aussi accompagnée. Cet accompagnement va du simple verre d’eau proposé mais non imposé pour prendre le comprimé jusqu’à la préconisation d’un test de grossesse 21 jours après pour vérifier l’efficacité de la CU et un maximum d’infos délivrées dont les effets indésirables possibles. Les kits d’information fournis par le CESPHARM peuvent être d’une grande utilité et l’espace de confidentialité permet des échanges ouverts s’ils sont souhaités par la patiente. L’URPS rappelle enfin que rien n’interdit la délivrance à un tiers et que la minorité à laquelle est subordonnée la gratuité de la délivrance est justifiée par simple déclaration orale faite au pharmacien. Il n’y a donc pas lieu de demander de justificatif d’âge. L’attitude appropriée du pharmacien et de l’équipe officinale ? Rester neutre, professionnel et disponible.
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