
Mercredi, la commission de la transparence chargée de l’évaluation des médicaments au sein de la Haute autorité de santé (HAS) crée le choc en préconisant le déremboursement d’Aricept, Ebixa, Exelon, Reminyl, et leurs génériques.
La raison avancée par la HAS est simple : une efficacité de ces médicaments jugée insuffisante. Ces médicaments non dénués d'effets indésirables, digestifs et cardiovasculaires notamment, avaient déjà vu leur ASMR révisé à la baisse au cours de cette année.
Pas de doute, cette position de la HAS fait des vagues et les courants ne vont pas tous dans le même sens. MG France se range clairement du côté de la HAS, se félicite de cette préconisation et propose que les 130 millions d’euros – coût annuel du remboursement de ces médicaments par l’assurance maladie - financent la création d’un fond d’intervention pour les soins primaires. De leur côté, plusieurs gériatres craignent l'impact social et financier d'un déremboursement de ces médicaments et alertent sur le désarroi des familles concernées. L'association des familles France Alzheimer estime quant à elle la préconisation du déremboursement à la fois «inappropriée et dangereuse, risquée et injustifiée» alors que 850 000 personnes en France sont concernées pour la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.
Si l’avis de la commission de la transparence est consultatif avec une décision qui revient au final au ministère de la Santé, le contexte actuel et la ligne de conduite de Marisol Touraine dans la recherche d’économies à tout prix laissent peu de chance à un revirement de situation.
Source : Celtinews