
L’antibiorésistance est un problème majeur au niveau
national et international. L’utilisation massive des antibiotiques chez l’homme
et chez l’animal a conduit à la sélection de bactéries multirésistantes. Par
ailleurs, l’OMS a constaté* une hausse considérable de l’antibiorésistance au
cours de ces 30 dernières années.
En France, chaque année, 160 000 patients contractent chaque
année une infection par un germe multi-résistant et près de 13 000 en meurent
directement**. Marisol Touraine avait d’ailleurs émis le souhait de diminuer de
25% la consommation d’antibiotiques d’ici 2017, afin de préserver leur
efficacité.
Quelles sont les nouvelles lignes thérapeutiques ?
Force est de constater que le nombre de molécules antibiotiques développées par
les laboratoires est faible. Mais depuis quelques temps, nous voyons revenir
sur le devant de la scène la phagothérapie. Développé pendant la première
Guerre Mondiale, il s’agit d’utiliser ces virus naturels spécifiques des
bactéries afin de lutter contre les infections bactériennes. D’ailleurs,
l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a mis en place en ce début d’année
un Comité scientifique temporaire dédié à la phagothérapie. Les bactériophages
feront ils partie de l’arsenal thérapeutique de demain ?
* OMS 2014, Antimicrobial Resistance : Global Report
on Surveillance
** Morbidité et mortalité des infections à bactéries
multi-résistantes aux antibiotiques en France en 2012. Étude Burden BMR,
rapport - Juin 2015. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2015.