
Les anticoagulants de type antivitamine K (AVK) sont indiqués en 1ère intention dans la prévention des accidents thromboemboliques, notamment en cas de fibrillation auriculaire. La marge thérapeutique de ces médicaments est étroite et ils nécessitent une surveillance fine de leur effet anticoagulant par la mesure de l’INR (International Normalized Ratio).
Trois anticoagulants non AVK (ou NACOs – Nouveaux Anti-Coagulants Oraux) sont disponibles (apixaban, dabigatran et rivaroxaban) et sont indiqués notamment dans la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients atteints de fibrillation atriale non valvulaire et présentant un ou plusieurs facteurs de risque :
- antécédent d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’accident ischémique transitoire (AIT);
- âge ≥ 75 ans ;
- insuffisance cardiaque (classe ≥ II de la NYHA) ;
- diabète ;
- hypertension artérielle.
Contrairement aux AVK, ces médicaments ne nécessitent pas de suivi ni d’adaptation de la dose. Néanmoins, leur demi-vie est faible et leur action est donc très sensible à l’oubli d’une dose, et il n’existe pas, pour le moment, d’antidote en cas de surdosage, comme c’est le cas pour les AVK.
Pour la HAS les AVK restent donc la référence en 1ère intention et les NACOs arrivent en tant qu’alternative, en 2ème intention. «
Il n’existe à l’heure actuelle aucun argument scientifique justifiant de remplacer un traitement par antivitamine K efficace et bien toléré par un autre anticoagulant oral ». Le choix de l’anticoagulant doit se faire au cas par cas, en fonction de l’âge, du poids, de la fonction rénale, de la qualité prévisible de l’observance et du souhait du patient après information adaptée.
Source :
Fibrillation auriculaire non valvulaire - Quelle place pour les anticoagulants oraux ? (HAS)