
La présentation des comptes sociaux en date du 29 septembre par Olivier VERAN, ministre des Solidarités et de la Santé, au cours de la Commission des Comptes de la Sécurité sociale, a suscité de vives réactions de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF) qui voit dans les mesures d’économies récentes et à venir «
une punition financière du réseau officinal ».
La Fédération dresse une analyse sévère des comptes sociaux dont selon ses propos « l’impact sur l’économie de l’officine s’élève à 285 millions d’euros, une perte moyenne de 1 100 € par mois pour les 22 000 officines restantes sur le territoire qui va peser sur les ressources des 26 500 pharmaciens libéraux et obère les perspectives d’évolution salariale des 120 000 salariés de l’officine, préparateurs et pharmaciens adjoints ».
Le calcul de la FSPF s’appuie sur : la révision à la baisse du montant des honoraires complexes qui coûterait 60 millions d’euros à l’officine, l’absence de compensation du déremboursement de l’homéopathie source d’une réduction de la rémunération règlementée de 120 millions d’euros et la réduction des délais d’écoulement de stock des médicaments en cas de baisse de prix de 30 à 18 jours avec un impact de 45 millions d’euros. A ces mesures, précise la FSPF « s’ajoute l’impact des nouvelles économies réalisées via les baisses des prix des médicaments et les craintes de déstabilisation liée à l’article 66 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 ». Face à une situation inédite, et alors que la profession s’est montrée exemplaire « dans l’effort de guerre sanitaire » au service des Français, la FSPF demande que soit fournie au Parlement une étude d’impact sur l’économie de l’officine des mesures de la LFSS 2020 et du PLFSS 2021 « afin que soient prises les mesures correctives nécessaires ».
Source : FSPF 29/09/2020