
Cet été, le constat était fait d’une surperformance de la nouvelle réforme de l’officine basée sur la transformation du mode de rémunération du pharmacien, entrée en vigueur en février 2018. 130 millions d’euros sont en jeu que l’Assurance maladie voudrait pouvoir reprendre quitte à recourir à un changement d’arrêté de marge.
Pour Gilles Bonnefond, président de l’USPO, signataire de l’avenant n°11, « une telle démarche marquerait le renoncement au respect de l’accord conventionnel » et il n’est pas question d’accepter ce changement. L’USPO a d’ores et déjà demandé l’arbitrage d’Agnès Buzyn et une négociation est prête à s’ouvrir ce jeudi entre les deux syndicats de pharmaciens, l’UNOCAM et l’UNCAM. Cette négociation devra rapidement être menée, d’ici fin novembre, pour une application dès janvier 2020. Un accord entre l’USPO et l’UNCAM suffirait pour faire aboutir la négociation mais « mieux vaut ne pas jouer solo et défendre la profession avant sa chapelle », avertit Gilles Bonnefond qui finalise des propositions concrètes à Nicolas Revel. « Au-delà des difficultés, nous avons là l’opportunité d’aller plus loin avec l’Assurance maladie dans l’esprit de l’avenant n°11 et ouvrir encore de nouvelles possibilités pour le pharmacien » affirme Gilles Bonnefond rappelant le contexte des 84 Millions de boîtes perdues sur les 19 mois d’application de la réforme soit autant que sur les 3 années précédant celle-ci. « La rémunération du pharmacien au volume met la profession dans les pires difficultés et il convient de s’en éloigner absolument » conclut le Président de l’USPO.
Source : Celtinews 04/11/2019