
L’USPO nous livre son bilan économique des officines pour le dernier mois écoulé.
Avec deux jours ouvrés de moins qu’en 2018, juin 2019 voit en toute logique le nombre d’unités délivrées baisser : -14,4 M (-6,79 %). Sont également en baisse sur juin une série d’indicateurs. Le nombre d’ordonnances et d’ordonnances de 5 lignes et plus diminue de - 2,17 millions d’ordonnances (-4,6 %) mais moins fortement que le nombre d’unités. Les ordonnances complexes diminuent de 0,31 millions (-4,7 %). Le chiffre d’affaire de 60,9 M€ (-2,8 %) et la rémunération de 14,6 M€ ( -3,41 %). Les médicaments remboursables non portés au remboursement sont également en chute de 1,7 million d’unités (-14 %), pour un CA en baisse, et une rémunération de - 1,8 million d’euros ( -13 %). Comme depuis de nombreux mois, on enregistre également une forte diminution de l’homéopathie remboursable : - 1,9 millions d’unités (-15,5 %).
Sur les 6 premiers mois de l’année 2019, c’est une perte de 8,3 millions d’unités, qui s’ajoute aux 12,2 millions d’unités perdues sur toute l’année 2018. Si l’on compare juin 2019 à juin 2017, malgré la perte deux fois plus importante des unités en 2019 (14,4 millions vs 7,9 millions en 2017), la diminution de rémunération est plus faible qu’en 2017 (14,6 M€ vs 17,3 M€), et « signe encore une fois que la réforme nous protège mieux des baisses de prix et des pertes d’unités » commente le syndicat. « Le 1 euro à la boîte est catastrophique et plombe la rémunération des officines et avec la chute de l’homéopathie c’est encore pire » ajoute Gilles Bonnefond, président USPO.
Sur les 6 premiers mois de l’année, malgré une diminution des unités délivrées de presque 30 millions, le nombre d’ordonnances en légère hausse de presque 1 million (0,34 %), une diminution des ordonnances complexes de 0,8 millions (-1,93 %), le chiffre d’affaire augmente de 228 millions d’euros et la rémunération est en hausse de 39 millions d’euros.
« En 2018, la rémunération a été stabilisée grâce à la modification des paramètres de marge. En 2019, l’introduction des honoraires de dispensation fait passer la profession en positif ce que l’on n’avait pas connu depuis de nombreuses années » conclut Gilles Bonnefond.
Source : USPO 24/07/2019