
Selon un sondage de
France Assos Santé, un Français sur quatre a déjà été confronté à une pénurie de médicaments, y compris en chimiothérapie, ou de vaccins. Ce phénomène touche encore plus ceux atteints de maladies chroniques. Dans plus d'un cas sur trois (36%), ces ruptures d'approvisionnement concernent des vaccins.
Pour Alain Michel Ceretti, président de France Assos Santé : «
Au-delà du risque évident pour la santé individuelle des personnes, ces pénuries de vaccins constituent une menace potentielle pour la santé publique ».
56% des Français interrogés attribuent la raison de la pénurie aux industriels du médicament, qui privilégieraient la production de certains médicaments ou vaccins au détriment d'autres. Les pouvoirs publics (13%) et les grossistes répartiteurs (14%) sont aussi mis en cause.
L'impact est « délétère » sur le suivi du traitement, la qualité de vie des personnes et la santé publique, note France Assos Santé dans un communiqué. 45% des personnes confrontées à ces pénuries ont été contraintes de reporter leur traitement, de le modifier, voire d'y renoncer ou de l'arrêter complètement, affirme-t-elle sur la base de ce sondage. 21% (41% pour les personnes en ALD) jugent anxiogène cette situation dont les conséquences peuvent être graves : augmentation des symptômes dans 14% des cas, erreurs dans la prise de médicaments de substitution (4%) et hospitalisation nécessaire pour une personne sur vingt (4% en population générale, 5% pour les personnes en ALD).
Face à cette situation, France Assos Santé réclame «
une régulation plus efficace de la part des autorités sanitaires nationales et européennes » ainsi qu'une «
information claire et transparente sur les causes de ces ruptures, les plans de gestion des pénuries (PGP) mis en place, ainsi que sur les sanctions imposées en cas de manquement aux obligations de notification et de mise en œuvre de ces plans ».
Source : L’Obs avec l’AFP 17/01/2019