
A l'occasion du deuxième comité national de pilotage de l’accès aux soins, Agnès Buzyn a dressé un premier bilan positif des actions engagées pour lutter contre les déserts médicaux. Réforme du zonage avec doublement de la population couverte, signature de l’avenant télémédecine, premiers versements de l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI), publication prochaine du décret sur les infirmières en pratique avancée sont mis en avant.
Agnès Buzyn a également livré un bilan des nouveaux contrats incitatifs. Depuis leur création, 2 800 contrats d’engagement de service public (CESP) – bourse destinée aux étudiants qui acceptent de s’installer en zone sous-dotée – ont été signés. 700 médecins ont signé le contrat de stabilisation et de coordination pour les médecins (Coscom), 5 000 euros par an pour accueillir des stagiaires et exercer dans un hôpital de proximité. 400 jeunes médecins bénéficient d’un contrat d’aide à l’installation (Caim, 50 000 euros versés en deux temps en contrepartie d'une installation dans un désert). Agnès Buzyn prévoit également de revoir à la hausse le contrat de solidarité territoriale médecin (CSTM) qui prévoit l’intervention ponctuelle de médecins détachés dans les zones sous-denses, en 2019. Les consultations multisites dans les zones en tension se feront avec des honoraires valorisés de 25 % contre 10 % auparavant (dans la limite de 50 000 euros par an). L’Ordre des médecins s’est également engagé à faciliter l’exercice multisites en faisant évoluer le régime d’autorisation ordinale vers une simple obligation de déclaration du cabinet secondaire.
Dès la rentrée, une prime de 200 euros sera octroyée aux étudiants pour se loger et se déplacer lors de leurs stages en zone sous-dense. Le contrat de médecin adjoint permettra aux étudiants ayant validé leur deuxième cycle d’études et titulaires d’une licence de remplacement d’exercer comme adjoint d’un autre médecin.
Enfin, le statut d’assistant partagé ville-hôpital sera créé en fin d’année pour permettre à de jeunes médecins d’exercer à la fois en structure hospitalière et en ambulatoire. Cent postes seront financés pour deux ans dès cette année, puis 300 l’année prochaine.
Source : Le Généraliste 09/07/2018