
Le 19 avril, les premières auditions de la commission d'enquête pour l'accès aux soins, ont permis aux représentants des Ordres professionnels de présenter aux députés membres de la Commission des affaires sociales leurs solutions pour en finir avec les déserts médicaux.
Carine Wolf-Thal, Présidente de l'Ordre des pharmaciens, a évoqué plusieurs pistes pour venir en appui des généralistes dans les territoires en tension.
Carine Wolf-Thal estime que les officinaux pourraient apporter une aide « rapide à mettre en place » pour le premier recours. « Nous sommes forts d'un maillage territorial homogène », a -t-elle argumenté, proposant de modifier les textes réglementaires afin que les pharmaciens puissent renouveler des ordonnances sous la responsabilité du médecin traitant pour les patients chroniques ou encore intervenir dans des soins de premier secours.
« Un exemple très concret, avec le retour du printemps et les rhinites allergiques, pour un patient qui n'a pas d'autres soucis de santé, le pharmacien peut le faire », a-t-elle affirmé.
La Présidente de l’Ordre estime également que les expérimentations de vaccinations antigrippe par le pharmacien doivent être élargies et que le vaccin contre la rougeole pourrait également être dispensé par les officinaux pour libérer du temps aux médecins.
Enfin, selon Carine Wolf-Thal, la téléconsultation dans les officines représente l'avenir. « L'installation de télécabines dans les pharmacies doit aussi s'accélérer », propose-t-elle. « Au législateur d'ouvrir le champ des possibles ».
Ces propositions seront-elles du goût de tous les praticiens ? Les syndicats de médecins étaient déjà réticents à la vaccination antigrippe dans les officines, expérimentée en Auvergne Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine lors de la dernière campagne. Affaire à suivre.
Source : Le Généraliste 20/04/2018