
Janvier 2018 marque le premier mois d'application de la réforme signée par l'USPO et la CNAM en 2017. Selon l’USPO, grâce à la réforme engagée, l'officine gagne 4,7 M€ lorsque l'on compare la rémunération des unités de janvier 2018 avec celle de décembre 2017.
« Alors que tous les mois, la rémunération par boite et par ordonnance ne cessait de diminuer, c'est la première fois qu'on la voit augmenter de 1,06 % » affirme le syndicat. A nombre égal de jours ouvrés et malgré la baisse du nombre d'unités délivrées liée à une faible pathologie hivernale (-3,77%), le chiffre d'affaires reste assez stable et ne baisse que de 0,63 % soit -14,2 M€, soutenu par l'augmentation des unités des deux dernières tranches. « Avec une baisse des unités délivrées, une hausse de la rémunération n'était pas envisageable ». Elle est donc en recul de 2,32 %, mais bien moins que la baisse des unités. Sur les 10,9 M€ de perte de rémunération, 8,9 M€ sont dus aux pertes d'honoraires de dispensation, et 1,9 M€ à la perte de marge commerciale (soit -0,9%). L'honoraire de dispensation représente environ 50 % de la rémunération. « La marge commerciale est maintenue grâce à la réforme qui a redonné 14 M€ sur la tranche 0-1,91 € associée au gain des deux dernières tranches dont les unités délivrées progressent chaque mois ».
Réaction immédiate de la FSPF pour qui la lecture des chiffres est sans équivoque : « La perte de rémunération officinale sur janvier 2018 est de 11 millions d’euros par rapport à janvier 2017 ». Face à ce constat, la FSPF demande la renégociation des paramètres de l’arrêté de marge pour 2019 et 2020, présentés lors des négociations conventionnelles et non encore publiés, « qui permettrait de corriger les effets pervers de la politique de rabot sur les prix industriels insuffisamment compensés par l’avenant n°11 ». Le syndicat réclame encore l’ouverture d’un chantier en vue de sécuriser rapidement la rémunération du médicament générique vital pour l’officine. La FSPF demande que l’Etat pérennise cette rémunération et ouvre une négociation sur ces sujets essentiels à l’avenir du réseau officinal.
Sources : Communiqués syndicaux 12/03/2018