
Dans son rapport public annuel 2018, la Cour des comptes reparle notamment de la politique vaccinale et recommande pour renforcer la confiance des français de «
revenir sur la suspension de l’obligation de vaccination contre la grippe des professionnels de santé » suspendue par décret du 14 octobre 2006.
La Cour des comptes rappelle que l’hésitation vaccinale concerne aussi les professionnels de santé «
avec comme raisons principales la crainte d’effets adverses et le manque de temps », et qu’elle « se reflète dans leur couverture vaccinale lacunaire ». En particulier, la couverture vaccinale des professionnels de santé contre la grippe saisonnière «
a chuté de 40 % en moyenne entre 2008-2009 et 2010-2011 », et « u
ne enquête menée auprès de 3 000 professionnels de santé a mis en lumière que seule la moitié (46 %) s’est fait vacciner contre la grippe lors de l’hiver 2016-2017, ce qui peut s’avérer grave dans certains contextes, ainsi que l’épidémie grippale dans un EHPAD lyonnais durant l’hiver 2016 l’illustre ». La Cour des comptes note que «
la couverture vaccinale antigrippale des professionnels de santé apparaît limitée et très variable selon les professions : les médecins sont mieux couverts que les infirmières, elles-mêmes davantage vaccinées que les aides-soignantes ».
En réponse à ce rapport, Agnès Buzyn affirme qu’elle tient «
à ce stade à privilégier la conviction et faire appel à la déontologie de ces professionnels en vue d’une conduite exemplaire plutôt qu’à la contrainte ».
Source : Celtinews 07/02/2018