
Au cours des Rencontres de l’Officine, ce weekend à Paris, les nouveaux modèles économiques de l’officine ont fait l’objet d’échanges visant à déterminer le degré l’indépendance des officinaux et son évolution. Finalement les différents modèles possibles, intégrés, semi-intégrés, coopératifs, indépendants… existent depuis un certain nombre d’années et en l’absence de vision européenne de la santé intégrée, l’ouverture du capital n’est-elle pas une arlésienne ? Comme d’autres secteurs, la pharmacie évolue dans un système hyper complexe où les facteurs règlementaires constituent des facteurs de dépendance en soi comme l’étaient et le sont les décisions des associés ou les relations aux banques. Au-delà de la question de la transmission, celle de l’indépendance n’est-elle pas un faux problème ? La vraie question ne resterait-elle pas celle de l’aide à l’installation ? Trouver un modèle en bonne adéquation avec son projet nécessite un accompagnement par des professionnels et les jeunes pharmaciens ne s’y trompent pas. L’indépendance du jeune installé ne passerait-elle pas avant tout par les nouvelles missions et les contrats avec les répartiteurs et génériqueurs facteurs importants des finances de la pharmacie ? A titre d’exemple, OCP a lancé il y a un an INITIO, un service complet à l’installation intégrant notamment un simulateur pour mieux définir sa cible, une recherche d’officines grâce à des petites annonces, une étude géomarketing et un plan de financement prévisionnel. Ce dispositif s’accompagne d’un prêt sur 5 ans en doublement de l’apport personnel pouvant aller jusqu’à 300K euros en partenariat avec Interfimo/LCL et d’un contrat d’approvisionnement préférentiel sur 5 ans avec OCP. Considéré comme un apport personnel par la banque, le prêt OCP est aussi une garantie d’indépendance du pharmacien. 15 dossiers sont déjà en cours de reprise avec un coût d’adhésion de 980 euros pour sécuriser son acquisition.
Source : Rencontres de l’Officine 11/01/2018