
Michel Gabas, pharmacien de profession, maire et conseiller départemental d'Eauze (Gers) a adressé une lettre au Premier ministre Édouard Philippe lui reprochant de ne rien faire contre la désertification médicale, selon une information révélée par La Dépêche du Midi.
« Quand ce scandale d'État va-t-il cesser ? », interroge Michel Gabas. Non convaincu par le développement des maisons de santé pluridisciplinaires et la télémédecine voulue par le gouvernement dans son récent plan de lutte contre la désertification médicale, Michel Gabas reproche une « vision urbaine de la médecine où l'hôpital devrait occuper un rôle central avec des moyens colossaux au niveau technique et humain » qui n’est selon lui pas la « réalité d'aujourd'hui ». Dans ce courrier, le pharmacien propose le raccourcissement des études de médecine générale, de pharmacie et de chirurgie dentaire hors spécialisation. Il invite également le Premier ministre à ne pas « craindre de contrarier les syndicats de médecins libéraux, fossoyeurs de la santé en France au nom de leur sacro-sainte liberté d'installation », en optant pour un « numerus clausus d'installation aux médecins pour assurer un maillage territorial digne d'un pays comme la France ». Cette prise de position n’a pas manqué de provoquer la réaction de certains médecins sur les réseaux sociaux.
Source : le Généraliste 11/11/2017