
La Cour des comptes a rendu public son rapport hier. Elle considère qu’il faudra supprimer 10 400 officines « en surnombre » sur les 21 400 pharmacies existantes et préconise donc la fermeture de près d’une pharmacie sur deux en France.
Réaction syndicale immédiate sur l’accès aux soins de tous les Français plus que menacé. Pour la FSPF « La mise en application de ce programme de destruction massive des officines remettrait en cause le modèle de la pharmacie française, et signerait l’arrêt de mort des pharmaciens de proximité dont les Français apprécient la compétence et la disponibilité ». Cette prescription de la Cour des comptes, source de création de déserts pharmaceutiques à coup sûr, est d’autant moins compréhensible que l’Etat affiche son intention de résorber les déserts médicaux. La FSPF demande au président de la République et à la ministre de la Santé de prendre une position forte face à cette remise en cause aussi violente qu’injuste du réseau officinal. Pour le syndicat « La Cour des comptes prône la disparition du seul professionnel de santé, accessible à toute heure, acteur de premier recours, et souvent dernier interlocuteur des patients dans les territoires oubliés par les Pouvoirs publics ». « Ces recommandations sont totalement déconnectées des besoins de la population et s’appuient sur des partis pris d’« experts » peu au fait des spécificités territoriales françaises ». De son côté, l’USPO juge le rapport, à charge contre la profession, excessif et obsolète. De quoi conforter sa décision d’avoir signé l’accord conventionnel en juillet.
Source : Syndicats 20/09/2017