
D’après une annonce de l’AFP, l'enquête préliminaire sur les plaintes de malades victimes d'effets secondaires de la nouvelle formule de Levothyrox, a été confiée au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille. La compétence de ce tribunal s'étend jusqu'à Lyon, siège français du laboratoire allemand Merck qui produit le médicament.
Me David-Olivier Kaminski, qui a déjà déposé 12 plaintes au nom d'utilisatrices de Levothyrox, et en prépare plusieurs dizaines d'autres, demande à la justice de se pencher sur la responsabilité de l'ancienne ministre de la Santé, Marisol Touraine, de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), et de Merck. Me Marie-Odile Bertella-Geffroy, ex-juge du pôle santé publique de Paris et conseil de l'Association française des malades de la thyroïde, a déposé de son côté 51 plaintes. Parmi les infractions visées par ces plaintes, la "mise en danger de la vie d'autrui" et la "tromperie" ou encore la "non-assistance à personne en danger". Vendredi, Agnès Buzyn a annoncé que l'ancienne formule de Levothyrox serait accessible d’ici 15 jours. Le retour à l'ancienne formule ne pourra se faire "que sur prescription médicale" et "ne pourra être proposée avec la même variété de dosage que l'actuelle formule", a précisé à l'AFP Thierry Hulot, patron des activités biopharmaceutiques de Merck Serono en France. "C'est un premier pas", a réagi auprès de l'AFP Chantal L'Hoir, présidente de l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT), qui "reçoit en moyenne 1 000 dossiers de plaignants par jour". Outre l'enquête judiciaire, et une procédure engagée devant la justice administrative à Montpellier, une enquête de pharmacovigilance a été lancée par l'ANSM, qui doit rendre publiques ses conclusions en octobre.
Source : L’Express 16/09/2017