La question du coût des médicaments est légitime pour le
syndicat. Plus spécifiquement pour les traitements innovants en cancérologie,
il rappelle que ce sont des thérapies de plus en plus ciblées et personnalisées
qui amènent un changement de paradigme en cancérologie et vont bouleverser
l’organisation des soins. Ainsi le LEEM appuie sur le fait que le coût de ces
thérapies doit être envisagé au regard des économies qu’elles peuvent
apporter : tant sur l’organisation des soins que sur le meilleur usage de l’arsenal
thérapeutique disponible.
Par ailleurs, il est important de rappeler que le prix des
médicaments est fixé par le Comité Economique des Produits de Santé (CEPS),
après évaluation de l’intérêt thérapeutique et de l’efficience par la Haute
Autorité de Santé (HAS) et sa Commission de la Transparence (CT).
« La détermination du juste prix du médicament doit
prendre en compte la nécessité d’assurer un accès aux traitements à tous les
patients qui en ont besoin, la valeur thérapeutique apportée, les économies
générées dans le système de soins, un financement soutenable dans le temps pour
le système de santé mais aussi la possibilité pour l’industriel de réinvestir
dans la recherche pour trouver de nouvelles molécules et continuer de produire
du progrès thérapeutique. La définition d’un nouveau modèle de financement de
l’innovation repose sur la capacité de notre système à réviser sans œillères
ses schémas, à donner sa véritable chance à la prévention, à répercuter sur son
organisation les effets cumulés des progrès en santé et des développements
technologiques » a déclaré Patrick Errard, président du LEEM.
Comme souvent, c’est bien la transparence en matière de
fixation du prix des médicaments qui est pointé en toile de fond. C’est
d’ailleurs un sujet cher à Agnès Buzyn, nouvelle présidente du collège de la HAS, qui
souhaite une montée en charge de l’évaluation médico-économique.
A lire :
Communiqué
de presse du Leem du 15.03.2016
Communiqué
de presse "Innovation en cancérologie"