
Un des fers de lance de l’USPO, c’est l’économie de l’officine : comment permettre aux pharmaciens de sauver et de développer leur entreprise officinale ? Comment leur permettre de trouver de la trésorerie ? L’USPO souhaite que l’état s’engage avec la CNAM et les pharmaciens pour porter un projet d’avenir avec une lisibilité économique sur 3 ans sur la rémunération globale de l’officine .Les pharmaciens ne peuvent plus être balloté entre les baisses de prix, les déremboursements ou les coûts de nouveaux traitements dispensés uniquement à l’hôpital.
Pour le Syndicat, il est primordial de ne pas continuer vers un faux l’honoraire à la boite. Près de 9 000 pharmaciens ont déjà manifesté leur mécontentement en envoyant une lettre à la CNAM dénonçant l’accord actuel. Il faut se dégager de cette situation et passer à un honoraire conventionnel à l’acte pharmaceutique. Un revenu minimal par ordonnance doit être fixé, de l’ordre de 3 à 4€. L’honoraire à la boite quant à lui doit être intégré à l’arrêté de marge, afin d’éviter l’imbroglio dans lequel les pharmacies se trouvent actuellement avec la DGCCRF et les patients. Enfin, une entreprise, quelque-soit son secteur d’activité, ne peut pas envisager une marge à 0%. Pourquoi en serait-il autrement pour la pharmacie d’officine ? Il faut revenir sur les tranches de marge nulle des médicaments au-dessus de 1500 euros.
Au-delà de cette vision économique, l’USPO souhaite que le pharmacien soit reconnu comme un spécialiste du médicament. Et cela passe par ses missions qu’il faut valoriser : entretiens pharmaceutiques, observance, préparation des doses à administrer, fractionnement de la dispensation et des statuts à reconnaitre : pharmacien correspondant, pharmacien référent. Le pharmacien doit être un maillon incontournable du parcours de soins y compris dans le premier recours.